Archives dans 28 décembre 2022

Violences intrafamiliales : Vanessa a besoin d’aide pour protéger sa fille victime d’inceste

Violences Intrafamiliales : Vanessa a besoin d'aide pour protéger sa fille victime d'inceste

Violences intrafamiliales : d’abord les violences conjugales…

Vanessa est une jeune femme hyper sensible, avec un grand imaginaire. Élève modèle, enfant sans souci, elle devient avocate par idéalisme. Ses rêves de princesse chutent une première fois à la suite d’une relation néfaste qui dure 6 ans. Elle réussit à quitter cette personne malaisante mais se retrouve fragilisée.

C’est dans ce contexte qu’elle rencontre Raphaël.

Celui-ci la poursuit de ses assiduités pendant 18 mois où il s’arrange pour lui offrir du rêve. Rapidement, il lui explique que son regard sur le monde n’est pas le bon et qu’il est là pour lui permettre de mieux le juger. Cela fonctionne. Vanessa passe désormais par son filtre pour savoir quoi penser. Parce qu’elle gagne plus que lui, elle le prend financièrement en charge : restaus, billets de train, etc. Elle se sent au fond d’un seau et Raphaël lui semble si attentionné… Avril 2010, il la convainc de quitter son bureau d’avocat pour le rejoindre à Béziers.

Le jour de son arrivée a lieu la première scène de violence.

Dans la voiture, il la frappe et lui dit : « Maintenant ça suffit, tu te tais, c’est moi qui décide« . Sous le choc, Vanessa est tétanisée. Elle vient de quitter un super emploi, de dépenser 10.000€ pour déménager, elle ne connait personne à Bézier. Dans sa tête, elle est coincée et elle a honte de comprendre qu’elle s’est trompée.

C’est le début du silence et des violences intrafamiliales. Pendant 6 ans, elle va cacher à sa famille et à ses amis la violence morale, psychologique qu’elle subit tous les jours. Quand Raphaël souffre, c’est de la faute de Vanessa.

Elle quémande son amour, elle cherche son approbation, paye tout, de la nourriture à sa société et son redressement judiciaire. Toujours dans la culpabilisation extrême, il est infect sauf devant ses amis. Chaque engueulade dure 3 jours et même quand elle essaye d’aller dans son sens, il lui dit qu’elle le prend pour un con.

Au fil du temps, elle apprend qu’il a grandi dans une secte, où avaient lieu des pratiques libertines, voire des orgies sexuelles devant les enfants. Il a vu son père imposer des relations sexuelles tous les jours à sa mère et trouve normal de faire pareil.

Ce qu’il aime, c’est sa dévotion, il ne veut la partager avec personne.

Il cherche même à devenir le meilleur ami de ses meilleurs amis et manipule tout le monde, avec brio. Pour cette raison d’exclusivité, il ne veut pas d’enfant, ce qui rend Vanessa malheureuse. Et puis un jour, elle a un accident de voiture et elle réalise qu’elle se désintéresse de sa propre vie. Elle entame une psychanalyse qui la réveille. Elle se réaffirme doucement ce qui rend Raphaël fou !

En 2015, elle est prête à le quitter. Alors Raphaël se rend chez ses parents et leur demande la main de Vanessa, sans la consulter. Vanessa ne parvient pas à sortir de son emprise.

Ils se marient en 2016. Il déclare devant tout le monde :  » Maintenant tu m’appartiens, je fais ce que je veux de toi « , sans que personne ne réagisse. Le calvaire de Vanessa continue. Elle est violée tous les jours, la violence explose. Il la menace et lui explique que si elle meurt, personne ne la pleurera.

Vanessa s’étiole, elle n’a plus de travail, plus de sous, ne veut plus d’enfants. Novembre 2017, en rentrant de chez des amis, elle lui fait « l’affront » de le laisser attendre 10mn. Dans la voiture, il explose de violence. Il l’attrape par la gorge. Vanessa voit son regard de haine, il n’arrive pas à desserrer ses mains de son cou et la plaque au sol dès qu’elle se débat. Vanessa part à Paris le lendemain. Il lui dit  » casse toi « .

Sa famille et ses amis enfin au courant l’enjoignent de le quitter. 15 jours après elle apprend qu’elle est enceinte.

On lui conseille d’avorter ou de ne rien dire au père.

Vanessa décide de le prévenir et de rester dans le sud dans un logement séparé. Elle propose une séance de médiation qui se passe mal. Vanessa fait une crise de panique. Raphaël reconnait ses actes mais pas de réaction de la médiatrice. Il lui dit  » je vais te laisser bien seule dans ta merde et comme ça tu vas perdre le bébé  » et ainsi s’achève la médiation.

Pendant la grossesse, Vanessa compartimente, pour pouvoir travailler. Elle fait ce qu’on appelle de l’amnésie traumatique. A la naissance de sa fille, Raphaël s’est déjà remis en couple. Mais il tente immédiatement de reprendre son emprise. Il veut la contrôler. Pendant 4 mois, Vanessa accepte qu’il vienne tous les jours, sans prévenir. Il surveille ses faits et gestes. Elle retourne au travail au bout de 4 mois, en 2018. Jusqu’à mars 2020, il est sensé avoir la garde de sa fille de 14h à 17h le vendredi. Vanessa continue de subir sa violence, il vient chez elle, l’injurie.

Violences intrafamiliales : puis les violences sur l’enfant…

Dès mars 2019, le comportement de leur fille change brusquement. Elle revient énervée de chez son père, elle hurle, elle tape, jusqu’à réussir à s’apaiser. Pendant le confinement, Vanessa s’installe à Paris chez sa sœur. Raphaël s’en fiche et la contacte peu. Leur fille va mieux.

Vanessa décide alors de se réinstaller à Paris. En juillet, la petite fille part une journée chez son père. Quand elle revient, elle est dans un état effroyable : crise de rage, énurésie, elle se griffe, elle se mord, elle ne sait plus parler. L’enfant refuse d’aller voir son père le lendemain. Quand Vanessa demande des explications, Raphaël répond :  » Moi j’ai passé un excellent moment avec ma fille « .

Elle emmène sa fille voir une pédopsy qui lui explique que l’enfant a besoin de connaitre les concepts de bien et de mal, alors qu’elle témoigne :  » Papa est méchant, papa m’a tapé très fort sur la couche et enfermée dans le noir« .

Vanessa se rend aux UMJ en septembre 2020 où on la met en garde contre une violence incestueuse. Vanessa ne veut pas y croire.

En mars 2021, un juge aux affaires familiales refuse une expertise mais ordonne des visites médiatisées pour le père.

L’enfant revoit alors son père en médiation où les intervenants ne brillent pas par leur formation dans la gestion des violences intrafamiliales. Et bien sûr, ils adorent Raphaël… Vanessa fait alors appel pour obtenir une expertise car sa fille est toujours perturbée par les visites.

La Cour prononce l’expertise et les droits évoluent mais pas l’état de sa fille à chaque fois qu’elle revient de chez son père. Sa fille lui explique :  » Tu sais maman, j’ai fait une bêtise. Moi je me caresse la nénette quand je suis stressée. Quand j’étais chez papa, je me suis caressée car j’avais peur et papa, il est venu me voir et il s’est caressé aussi le zizi « . Elle refuse alors par la suite d’appeler son père « papa ».

Quand l’expertise arrive, Raphaël ment avec aisance. La psy conclut que Vanessa manipule sa fille. Il n’y a pas de contradictoire. La petite fille raconte tout pourtant, mais la psy dit que ce sont les paroles de la maman. Lors de l’audience en juin 22, la juge est tellement agressive que l’avocate de Vanessa repart en pleurs et démissionnera ensuite. Les violences intrafamiliales sont niées.

Vanessa refuse néanmoins de laisser sa fille retourner chez son père. Elle est alors convoquée pour non représentation d’enfant. Le même jour, elle apprend que Raphaël est venu chercher leur fille à l’école et qu’elle est partie sans affaire à Bézier. Quand Vanessa parle à sa fille, celle-ci lui redit que son père la tape sans explication et qu’il la caresse car  » il a le droit « . Son avocat et le juge des enfants lui conseillent d’exécuter l’arrêt d’appel. En octobre, une médiation est mise en place pour  » rétablir le contact avec monsieur « . Et la psy de l’enfant fait un 2nd signalement et envoie Vanessa aux urgences à Necker.

Pour la première fois, elle est crue. Le viol de sa fille est aussi confirmé aux UMJ.

Elle porte plainte avec ces deux rapports et continue la non représentation d’enfant. Hélas, avant l’audience, l’avocate découvre que l’ASE a rendu un rapport préconisant le placement, même s’ils n’ont vu Vanessa qu’une heure et jamais l’enfant. Pendant l’audience, c’est le procès de la mère qui est fait. La juge refuse d’entendre l’enfant et demande un placement immédiat.

Quand Vanessa dit au-revoir à sa fille en larmes et lui déclare :  » Personne ne peut nous séparer « , la juge rétorque :  » Ah si, moi « . Vanessa s’insurge : « Ce n’est pas la Justice, c’est de la maltraitance, vous n’avez rien à me reprocher « , la juge lui assène :  » Si, vous êtes un danger à son développement psychologique. »

Depuis, la « Justice » a tranché.

Vanessa a le droit de voir sa fille une fois par mois à cause de ses « débordements émotionnels ». Mais pour Raphaël, il y a présomption d’innocence…


Pour comprendre ces problématiques lors de violences intrafamiliales nous vous conseillons la lectures de l’article « Pourquoi faut-il réformer le délit de non représentation d’enfant ? » et de notre Manifeste. Enfin si vous souhaitez en savoir plus sur un type particulier de violences intrafamiliales que sont les violences sexuelles n’hésitez pas à consulter notre article « Repérer, prévenir et agir contre les violences sexuelles faites aux enfants« .

Priscilla n’arrive pas à protéger son fils du viol et des agressions sexuelles qu’il a subis par son géniteur

Témoignage de déni de Justice Priscilla n'arrive pas à protéger son fils des viols et agressions sexuelles qu'il a subis par son géniteur.

Dans une période émotionnelle difficile de sa vie, Priscilla rencontre Xavier qui lui semble si parfait les premières années.

Mais au fil du temps, Xavier se révèle un manipulateur qui installe une emprise sur la jeune femme, l’éloignant des siens et sapant sa confiance. Quand Priscilla tombe enceinte, cela empire. Les menaces et agressions se multiplient. Xavier ne supporte pas l’attention qu’il estime perdre. Priscilla est dans un état de stress important et la grossesse se passe mal. Leur fils nait à 6 mois prématurément. Le jour de l’accouchement, alors que Xavier connait l’allergie à la cortisone de la jeune femme, il insiste pour qu’on lui prescrive un médicament risqué. Heureusement, Priscilla s’en rend compte et alerte le personnel avant de l’ingérer.

Elle réalise qu’il a tenté de lui nuire une fois de plus. Elle entre alors en vigilance constante, pour protéger elle et son fils.

Priscilla résiste comme elle peut à cet homme qui continue ses agressions quotidiennes, parfois armé !

Au bout de 2 ans, elle trouve la force de demander le divorce.

Elle pense quitter l’enfer mais Xavier ne supporte pas de la voir échapper à son contrôle et continue de la harceler. Il ira jusqu’à tenter de les tuer. La garde de l’enfant est accordée à la mère. Le père n’a que des visites en lieu neutre au départ, du fait de sa violence. Une enquête sociale est ouverte. Et puis, l’impensable se produit. De retour d’une visite chez son père, sans surveillance, le petit garçon de Priscilla, âgé de 4 ans, revient terrorisé, épuisé, amorphe. Il ne tarde pas à raconter à sa maman qu’il a été victime de viol par son papa. Priscilla le croit et alerte un médecin.

Ce dernier constate hélas l’agression sexuelle et rédige un certificat avec une lourde ITT. Il recommande une seconde expertise.

Deux jours plus tard, la police envoie Priscilla vers un médecin légiste qui constate aussi les lésions et recueille la parole du garçon. 5 jours plus tard, une enquêtrice sociale se rend au domicile de Priscilla. C’est la première fois que l’enquêtrice se déplace malgré de nombreuses maltraitances antérieures déclarées. Elle reste 15 minutes et ne s’intéresse qu’aux origines de la maman de Priscilla. Quand elle part, le petit garçon explique à sa mère qu’elle est déjà venue chez le papa, le jour du viol et qu’elle est « méchante ». Au second rendez-vous, l’enquêtrice sociale déclare : « Monsieur n’est pas coupable des faits qui lui sont reprochés ».

Non seulement elle ne signale pas le viol mais elle se positionne clairement en faveur du géniteur.

Priscilla demande une ordonnance de protection au juge des affaires familiales (JAF).

10 jours après la plainte, une gendarme la contacte en colère. Elle attendait le fils de Priscilla pour une audition Mélanie mais Priscilla n’avait pas été avertie du rendez-vous. Elle arrive en urgence avec son fils à la gendarmerie où elle est reçue fraîchement. Peu rassuré, son enfant est emmené dans une salle froide et intimidante, loin  des recommandations du protocole Mélanie. Le garçon, apeuré, refuse de parler.

19 jours après la plainte, 5 policiers, et 2 personnes se présentant comme des services sociaux dépendant de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), cherchent à défoncer la porte du logement de Priscilla. Ils ont une ordonnance de placement provisoire, non datée, non signée, non tamponnée,  convoquant la maman pour une audience devant le juge pour enfant.

Mais surtout, ils viennent récupérer l’enfant pour le placer. Voici ce qui est indiqué sur l’ordonnance :

  • Existence d’un signalement et d’un bilan de l’enquêtrice sociale JAF à charge contre Priscilla (mais inconnu d’elle)
  • Critiques étranges : l’enfant ne saurait pas manger seul, il serait isolé car Priscilla a du faire l’école à la maison du fait de sa phobie scolaire (avérée et attestée d’un expert médical). Il a un strabisme de naissance ??
  • Condamnation du comportement de Priscilla « agressive avec les professionnels” qui l’interrogent.

Il est aussi écrit que Xavier sera convoqué au tribunal correctionnel fin de l’été 2022 pour “détention d’arme non autorisée” (suite à l’une des plaintes soit disant classée sans suite sur l’Ordonnance de Placement Provisoire (OPP)). De plus, il est noté 2 fois également que monsieur devrait répondre de faits de viol sur son fils.

Le lendemain du placement de son fils par l’ASE, le JAF lui apprend que son ordonnance de protection est refusée au motif que l’enfant vient d’être placé. Trois jours plus tard, Priscilla est convoquée par l’ASE en vue de discuter de la situation dans un lieu étrange : un site de vente aux enchères. Elle réexplique le contexte de violences, de maltraitances et de viols. L’interlocuteur parle du père par son prénom, avec une connivence affichée. Elle peine à obtenir l’adresse pour revoir son fils en visite médiatisée et obtient une entrevue d’une heure, 6 jours après son placement (Xavier, lui, a pu le voir le lendemain). L’enfant est dans un état de stress intense, il dit qu’il a faim et qu’il veut rentrer avec sa maman. 8 jours plus tard, le bilan de l’enquêtrice apparait enfin ! 40 pages non datées, non signées mais tamponnées du greffier 8 jours plus tôt.

L’avocat de Priscilla peut témoigner que le dossier était vide jusque-là. Un éducateur de l’ASE contacte la jeune femme et lui explique ce qui sera dit à la juge à l’audience :

  • remise en cause totale du viol constats inquiétants :
  • enfant avec des troubles du sommeil, blanc et cerné + retard de développement psychomoteur (il ne met pas seul ses baskets)
  • scolarité à domicile problématique
  • grand mère envahissante
  • conflit parental massif
  • Priscilla remet toutes les fautes sur le père.

Avec tous ces éléments en main, le jour de l’audience, la juge des enfants apostrophe Priscilla de manière incisive : “Madame, où est le danger ? ”. Priscilla tente de parler de son choc dû au placement.

Mais l’enquêteur de l’ASE remet en cause les plaintes pénales contre le père, sans légitimité. L’avocat dit que Priscilla « michtonne », malgré les 3 plaintes. La juge finit par statuer la poursuite du placement pour 6 mois, précisant quand même qu’à la vue de l’enquête pénale, elle ne peut laisser l’enfant à son géniteur.

Depuis cette audience, Priscilla n’a pu revoir son fils que 3h en trois mois.

Pourtant la juge stipulait 1h de visite médiatisée par semaine et 2 appels téléphoniques. Quand Priscilla contacte l’ASE le lendemain, la personne au téléphone ne la trouve pas dans les dossiers. Elle ne comprend pas Priscilla qui lui dit que son fils est pourtant déjà placé chez eux. Elle l’avertit néanmoins qu’il y aura des différences entre le jugement et son application et qu’elle ne peut pas contacter quotidiennement son fils, même 2mn, pour savoir comment il va.

Effectivement, 11 jours après l’audience, l’ASE décide que Priscilla ne peut appeler son fils que les lundis et mercredis à 18h et qu’elle ne verra son enfant qu’une fois par mois. Pire, comme c’est les vacances et que la personne en charge du dossier est absente 2 mois, Priscilla devra attendre son retour pour voir son fils.

Priscilla souffre d’un tel déni de justice.

Pourquoi son fils se retrouve-t-il placé, obligé de voir la personne qui l’a violé et interdit d’être avec celle qui le protège ? Pour elle, le placement est la conséquence des mensonges du géniteur pour détourner l’attention sur son viol.

Elle témoigne également de ne pas faire confiance à l’ASE, qui soutient bien trop souvent les parents maltraitants. Enfin, elle souhaite rappeler qu’un « classement sans suite » n’est pas la fin et qu’il faut continuer de se battre pour prouver la culpabilité des agresseurs !


Pour en savoir plus sur les dysfonctionnements de la Justice et les préconisations de l’association Protéger l’enfant vous pouvez consulter notre Manifeste.

Cynthia, victime de violences intrafamiliales, mère protectrice d’un enfant actuellement placé

Cynthia, victime de violences intrafamiliales, mère protectrice d'un enfant actuellement placé

« Ca fait 120 jours que mon fils de 5 ans est placé, parce que la Justice n’écoute pas les accusions d’inceste qu’il porte à l’encontre de son père »

Cynthia, mère protectrice

Cynthia rencontre Cyril au travail.

C’est un prestataire connu pour être compliqué et c’est la jeune femme qui est chargée de s’en occuper. A chaque fois qu’elle le croise à des événements, il ne la lâche pas. Cultivé, beau parleur, il raconte ses voyages, ses consommations de cocaïne, ses relations… Il est surtout bien trop insistant, jusqu’à faire des crises de jalousie alors qu’ils ne se fréquentent pas encore.

A partir du moment où il annonce à Cynthia avoir quitté sa femme, sa pression pour qu’ils se mettent en couple explose : il rode dans son quartier, surveille ses activités pour être présent là où elle sort. Il finit même par l’embrasser de force.

Cynthia s’enfuit, furieuse.

Une avalanche de messages arrive pour s’excuser, lui expliquer qu’elle est la femme de sa vie, qu’à 40 ans, il sait ce qu’il veut et ce qu’il veut, c’est elle. Cynthia est déstabilisée.

Elle décide de lui laisser sa chance. Leur relation s’apaise… 2 mois. Et puis les petites piques arrivent. Les mensonges aussi. Cyril revoit son ex en cachette, il prétend être en vacances alors qu’il est chez lui à jouer au poker… Caméléon, manipulateur, Cynthia découvre un homme peu fiable. Elle le quitte mais Cyril revient, plus charmeur que jamais. Il la supplie et lui demande de lui faire un enfant, preuve de son changement selon lui. Il la harcèle jusqu’à ce que Cynthia, perdue, pressurisée, cède et arrête la pilule. Son corps change et Cyril ne manque pas de le lui faire remarquer… « Tu t’es regardée ? Tu ne ressembles plus à rien, t’es grosse« . Il attaque aussi sur le plan professionnel : « Tu écris comme une merde« . Son comportement de manipulateur n’a que 2 facettes : isoler la jeune femme pour augmenter son emprise ou l’utiliser à ses fins personnelles quand ça l’arrange.

Le projet bébé est contrarié par une variocèle. Ils se lancent dans un parcours de FIV. Ou plutôt Cynthia fait seule la batterie d’examens requis, tant que lui continue ses violences verbales incessantes et son contrôle de ses habits, son argents, ses joies… Il la brise à tous les niveaux. Quand la FIV s’avère positive, il déclare : « J’ai choisi une bonne jument « . Le médecin ordonne du repos mais lui joue au poker et ne prend pas soin d’elle. Cyril, téléphone à sa sœur, avec qui il a une relation étrange, heureux de lui annoncer la grossesse. En raccrochant, ce qu’il avait de joie s’est éteint. Et il dit à Cynthia : « Tu vas faire une fausse couche ou un mongole « .

Le lendemain, ils vont chez la sœur qui insiste pour que Cynthia mange. Dans la soirée, la jeune femme vomit et se vide de partout. Cyril disparait pendant deux jours. Il la retrouve à l’hôpital où il apprend que le fœtus va bien.

Étrangement, cette bonne nouvelle le rend fou.

Il multiplie les agressions verbales et physiques, jusqu’à tenter de l’étrangler une nuit. Au réveil, il prétend avoir fait un cauchemar. Un jour la mère de Cynthia est témoin d’une crise car Cyril ne la savait pas présente. Il insulte Cynthia en rentrant. Quand la mère sort  de la pièce où elle était, Cyril panique et cherche à obtenir son pardon. Un mois plus tard, il met Cynthia à la porte à 2h du matin. Avec une grossesse sous stress permanent, la jeune femme accouche avec un mois d’avance. La seule interrogation de Cyril est de savoir si le bébé est « mongole ». Leur fils est en parfaite santé. Cynthia rentre seule de la maternité. A la maison, non seulement, Cyril ne fait pas sa part mais il reprend son comportement pervers. Il urine et met du caca partout, il vide le frigo, crie sur son fils et demande à Cynthia de se suicider. La sage femme qui suit Cynthia constate son épuisement. Elle la conseille.

« Soit vous restez et vous allez finir par vous tuer, soit vous partez « .

Son psy va dans le même sens. Alors Cynthia annonce sa séparation définitive à Cyril qui menace aussitôt :  » Tu as pris la décision de me quitter, je vais te trainer, je vais te briser « . Dès lors, sa violence empire. Cynthia supporte ses intrusions constantes, ses crises, sa nuisances car elle cherche l’intérêt de son fils. Mais lui le traite de « sac à merde », de « petit singe », il le gifle, le pince. Cynthia décide de tout noter et elle passe en vigilance totale. Quand il reste seul avec son fils, elle attend dehors, quitte à dormir par terre. En novembre 2017, il l’agresse car elle refuse de partir en vacances avec lui. Son médecin atteste de son état de choc et de ses propos angoissés, mais sous les menaces de Cyril, il fait marche arrière. Quand elle souhaite voyager, il lui répond qu’elle ira quand lui le veut. La PMI conseille à Cynthia de passer désormais par un espace neutre.

Cynthia décide alors de porter plainte contre lui.

Elle a 30 jours d’ITT par les UMJ qui ont reconnu son état psychologique, son hypervigilance, ses insomnies, sa perte de 10kg… Pourtant la police impose une confrontation. L’avocate de Cynthia commet l’erreur de transmettre au conseil du père les pièces du dossier et celui-ci arrive avec une réponse à tous les points… La confrontation tourne au cauchemar. Le policier a un clair parti pris, l’avocat adverse odieux (il la gifle avec les papiers de la plainte). Le récit de l’entretien est envoyé au procureur qui, choqué, dé-saisit le policier. Mais étrangement la plainte est classée (grâce à de faux témoignages). Cynthia part en Martinique en mars 2018. Elle raconte tout à sa famille. Cyril voit son fils dans des espaces neutres mais il met fin aux réunions. L’éducateur note la peur du petit garçon face à son père. Le JAF reconnait le souci de comportement du père, mais accorde un droit de visite et d’hébergement.

Cyril demande la garde exclusive de son fils, alors que celui rentre de chez son père avec des plaies sur le corps.

La PMI fait un signalement pour état psychologique alarmant : perte de poids, dermabrasion sur les membres. Le JE ouvre une mesure d’éducation. Hélas, le rapport de la PMI est remis incomplet. Cynthia et la PMI réagissent mais rien n’y fait, le JAF et la JE ne cherchent pas à récupérer le document complet. En prime, le père a contacté une association qui s’attèle à contacter tout le monde pour diffamer Cynthia. La Cour d’appel achève l’injustice en donnant la totalité des vacances au père. Celui-ci est dans un sentiment de toute puissance envers Cynthia et son fils. Cynthia enregistre tout. Elle confie ses preuves à la police qui lui demande de ne pas laisser l’enfant à son père car la situation est alarmante. Le père ressaisit la Cour d’appel qui le condamne pour saisine infondée.

Le JAF demande une expertise en janvier 2020 qui met en avant la personnalité déstructurée du père, dominant et manipulateur.

Les experts déconseillent la garde chez le père et prônent des visites médiatisées. Le JAF suit leurs recommandations et impose ces visites 6 mois. Enragé, Cyril fait appel et continue ses diffamations. Hélas, nouveau raté au niveau du premier avocat de Cynthia, qui ne voit pas l’alerte RVPA. Cynthia est absente au rdv. La magistrate déclare alors qu’elle est en irrecevabilité. Dès lors, tout part à vau-l’eau. La Cour d’appel rétablit le père dans une garde classique et impose une médiation à la mère. Pourtant le fils raconte que son père le maltraite. Angoisse attestée par un psy puis par la police qui donne une injonction écrite de non représentation d’enfant. Le JAF dit que le commandant de police s’est pris pour un shérif et ordonne le transfert de résidence au père.

Il ne prend en compte ni les témoignages du psy ni de celui de l’hôpital trousseau. Et puis, l’horreur continue. Le petit garçon revient avec des ecchymoses sur le torse et une fissure anale, il parle de « queue dans la bouche » et produit des dessins explicites. La police refait un rapport pour dire de ne pas remettre l’enfant.

Cyril, lui, dit au JDE que Cynthia met son fils en danger car elle risque de fuir en Martinique, il produit une fausse expertise psychiatrique d’un faux médecin expert qualifiant Cynthia de paranoïaque. Sur cette base, à la demande du juge, la police défonce la porte de Cynthia pour récupérer l’enfant, terrorisé. Il est placé à l’ASE, qui restera constamment hostile à la mère.

Depuis, la plainte pour agression sexuelle a été classée dans suite.

Et cela fait 160 jours qu’un petit garçon de 5 ans est séparé de sa mère protectrice.


Pour en savoir plus, nous vous conseillons l’article sur les profils des agresseurs et notre documentation sur comment prévenir et agir contre les violences sexuelles faites aux enfants.