« Ca fait 120 jours que mon fils de 5 ans est placé, parce que la Justice n’écoute pas les accusions d’inceste qu’il porte à l’encontre de son père »
Cynthia, mère protectrice
Cynthia rencontre Cyril au travail.
C’est un prestataire connu pour être compliqué et c’est la jeune femme qui est chargée de s’en occuper. A chaque fois qu’elle le croise à des événements, il ne la lâche pas. Cultivé, beau parleur, il raconte ses voyages, ses consommations de cocaïne, ses relations… Il est surtout bien trop insistant, jusqu’à faire des crises de jalousie alors qu’ils ne se fréquentent pas encore.
A partir du moment où il annonce à Cynthia avoir quitté sa femme, sa pression pour qu’ils se mettent en couple explose : il rode dans son quartier, surveille ses activités pour être présent là où elle sort. Il finit même par l’embrasser de force.
Cynthia s’enfuit, furieuse.
Une avalanche de messages arrive pour s’excuser, lui expliquer qu’elle est la femme de sa vie, qu’à 40 ans, il sait ce qu’il veut et ce qu’il veut, c’est elle. Cynthia est déstabilisée.
Elle décide de lui laisser sa chance. Leur relation s’apaise… 2 mois. Et puis les petites piques arrivent. Les mensonges aussi. Cyril revoit son ex en cachette, il prétend être en vacances alors qu’il est chez lui à jouer au poker… Caméléon, manipulateur, Cynthia découvre un homme peu fiable. Elle le quitte mais Cyril revient, plus charmeur que jamais. Il la supplie et lui demande de lui faire un enfant, preuve de son changement selon lui. Il la harcèle jusqu’à ce que Cynthia, perdue, pressurisée, cède et arrête la pilule. Son corps change et Cyril ne manque pas de le lui faire remarquer… « Tu t’es regardée ? Tu ne ressembles plus à rien, t’es grosse« . Il attaque aussi sur le plan professionnel : « Tu écris comme une merde« . Son comportement de manipulateur n’a que 2 facettes : isoler la jeune femme pour augmenter son emprise ou l’utiliser à ses fins personnelles quand ça l’arrange.
Le projet bébé est contrarié par une variocèle. Ils se lancent dans un parcours de FIV. Ou plutôt Cynthia fait seule la batterie d’examens requis, tant que lui continue ses violences verbales incessantes et son contrôle de ses habits, son argents, ses joies… Il la brise à tous les niveaux. Quand la FIV s’avère positive, il déclare : « J’ai choisi une bonne jument « . Le médecin ordonne du repos mais lui joue au poker et ne prend pas soin d’elle. Cyril, téléphone à sa sœur, avec qui il a une relation étrange, heureux de lui annoncer la grossesse. En raccrochant, ce qu’il avait de joie s’est éteint. Et il dit à Cynthia : « Tu vas faire une fausse couche ou un mongole « .
Le lendemain, ils vont chez la sœur qui insiste pour que Cynthia mange. Dans la soirée, la jeune femme vomit et se vide de partout. Cyril disparait pendant deux jours. Il la retrouve à l’hôpital où il apprend que le fœtus va bien.
Étrangement, cette bonne nouvelle le rend fou.
Il multiplie les agressions verbales et physiques, jusqu’à tenter de l’étrangler une nuit. Au réveil, il prétend avoir fait un cauchemar. Un jour la mère de Cynthia est témoin d’une crise car Cyril ne la savait pas présente. Il insulte Cynthia en rentrant. Quand la mère sort de la pièce où elle était, Cyril panique et cherche à obtenir son pardon. Un mois plus tard, il met Cynthia à la porte à 2h du matin. Avec une grossesse sous stress permanent, la jeune femme accouche avec un mois d’avance. La seule interrogation de Cyril est de savoir si le bébé est « mongole ». Leur fils est en parfaite santé. Cynthia rentre seule de la maternité. A la maison, non seulement, Cyril ne fait pas sa part mais il reprend son comportement pervers. Il urine et met du caca partout, il vide le frigo, crie sur son fils et demande à Cynthia de se suicider. La sage femme qui suit Cynthia constate son épuisement. Elle la conseille.
« Soit vous restez et vous allez finir par vous tuer, soit vous partez « .
Son psy va dans le même sens. Alors Cynthia annonce sa séparation définitive à Cyril qui menace aussitôt : » Tu as pris la décision de me quitter, je vais te trainer, je vais te briser « . Dès lors, sa violence empire. Cynthia supporte ses intrusions constantes, ses crises, sa nuisances car elle cherche l’intérêt de son fils. Mais lui le traite de « sac à merde », de « petit singe », il le gifle, le pince. Cynthia décide de tout noter et elle passe en vigilance totale. Quand il reste seul avec son fils, elle attend dehors, quitte à dormir par terre. En novembre 2017, il l’agresse car elle refuse de partir en vacances avec lui. Son médecin atteste de son état de choc et de ses propos angoissés, mais sous les menaces de Cyril, il fait marche arrière. Quand elle souhaite voyager, il lui répond qu’elle ira quand lui le veut. La PMI conseille à Cynthia de passer désormais par un espace neutre.
Cynthia décide alors de porter plainte contre lui.
Elle a 30 jours d’ITT par les UMJ qui ont reconnu son état psychologique, son hypervigilance, ses insomnies, sa perte de 10kg… Pourtant la police impose une confrontation. L’avocate de Cynthia commet l’erreur de transmettre au conseil du père les pièces du dossier et celui-ci arrive avec une réponse à tous les points… La confrontation tourne au cauchemar. Le policier a un clair parti pris, l’avocat adverse odieux (il la gifle avec les papiers de la plainte). Le récit de l’entretien est envoyé au procureur qui, choqué, dé-saisit le policier. Mais étrangement la plainte est classée (grâce à de faux témoignages). Cynthia part en Martinique en mars 2018. Elle raconte tout à sa famille. Cyril voit son fils dans des espaces neutres mais il met fin aux réunions. L’éducateur note la peur du petit garçon face à son père. Le JAF reconnait le souci de comportement du père, mais accorde un droit de visite et d’hébergement.
Cyril demande la garde exclusive de son fils, alors que celui rentre de chez son père avec des plaies sur le corps.
La PMI fait un signalement pour état psychologique alarmant : perte de poids, dermabrasion sur les membres. Le JE ouvre une mesure d’éducation. Hélas, le rapport de la PMI est remis incomplet. Cynthia et la PMI réagissent mais rien n’y fait, le JAF et la JE ne cherchent pas à récupérer le document complet. En prime, le père a contacté une association qui s’attèle à contacter tout le monde pour diffamer Cynthia. La Cour d’appel achève l’injustice en donnant la totalité des vacances au père. Celui-ci est dans un sentiment de toute puissance envers Cynthia et son fils. Cynthia enregistre tout. Elle confie ses preuves à la police qui lui demande de ne pas laisser l’enfant à son père car la situation est alarmante. Le père ressaisit la Cour d’appel qui le condamne pour saisine infondée.
Le JAF demande une expertise en janvier 2020 qui met en avant la personnalité déstructurée du père, dominant et manipulateur.
Les experts déconseillent la garde chez le père et prônent des visites médiatisées. Le JAF suit leurs recommandations et impose ces visites 6 mois. Enragé, Cyril fait appel et continue ses diffamations. Hélas, nouveau raté au niveau du premier avocat de Cynthia, qui ne voit pas l’alerte RVPA. Cynthia est absente au rdv. La magistrate déclare alors qu’elle est en irrecevabilité. Dès lors, tout part à vau-l’eau. La Cour d’appel rétablit le père dans une garde classique et impose une médiation à la mère. Pourtant le fils raconte que son père le maltraite. Angoisse attestée par un psy puis par la police qui donne une injonction écrite de non représentation d’enfant. Le JAF dit que le commandant de police s’est pris pour un shérif et ordonne le transfert de résidence au père.
Il ne prend en compte ni les témoignages du psy ni de celui de l’hôpital trousseau. Et puis, l’horreur continue. Le petit garçon revient avec des ecchymoses sur le torse et une fissure anale, il parle de « queue dans la bouche » et produit des dessins explicites. La police refait un rapport pour dire de ne pas remettre l’enfant.
Cyril, lui, dit au JDE que Cynthia met son fils en danger car elle risque de fuir en Martinique, il produit une fausse expertise psychiatrique d’un faux médecin expert qualifiant Cynthia de paranoïaque. Sur cette base, à la demande du juge, la police défonce la porte de Cynthia pour récupérer l’enfant, terrorisé. Il est placé à l’ASE, qui restera constamment hostile à la mère.
Depuis, la plainte pour agression sexuelle a été classée dans suite.
Et cela fait 160 jours qu’un petit garçon de 5 ans est séparé de sa mère protectrice.
Pour en savoir plus, nous vous conseillons l’article sur les profils des agresseurs et notre documentation sur comment prévenir et agir contre les violences sexuelles faites aux enfants.
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