De plus en plus, les juges aux affaires familiales ordonnent des droits de visites médiatisées en centre médiatisé ou en espaces rencontre dans des contextes de violences intrafamiliales. Ces dispositifs, perçus comme des solutions miracles, sont censés permettre des rencontres sécurisées entre un parent violent et ses enfants.
⚠️ Mais dans les faits, ces espaces se transforment souvent en théâtre de manipulation, où les enfants sont livrés à leur agresseur sous couvert de « protection”.
Une solution perçue comme miraculeuse
Les espaces rencontre sont présentés comme une réponse idéale :
✔️ Les parents ne se croisent pas.
✔️ Les rencontres sont « encadrées ».
Mais dans la réalité :
❌ Les intervenants sont rarement formés aux violences intra-familiales ni aux traumatismes.
❌ Leur rôle se limite souvent à observer.
Parfois, ils ne sont même pas dans la même pièce, mais ils “savent” que tout s’est bien passé…
➡️ Résultat : les enfants ne sont pas protégés, et les agresseurs continuent d’exercer un contrôle coercitif, impunément.
Une vision biaisée de la protection
Ces espaces lors des visites médiatisées ne protègent pas les enfants des abus psychologiques et physiques.
👉 La souffrance des enfants est souvent ignorée, sous prétexte que « tout se passe bien » s’ils reviennent physiquement indemnes. Personne ne les écoute, ne valide leur avis, personne ne les croit.
⚠️ On oublie que les blessures invisibles – stress, terreur, cauchemars – sont tout aussi graves. Toutes les victimes n’ont pas les mêmes façons d’exprimer leurs peurs.
« Imaginez une personne blessée que l’on force à revivre son accident chaque semaine. » Dr Luis Alvarez
L’impact traumatique des visites médiatisées
Quand les enfants alertent sur leur mal-être, leur parole est souvent minimisée ou interprétée comme un « caprice ». La justice les force à croiser leur agresseur, au nom d’un lien parental qui est pourtant toxique.
Les enfants développent des troubles :
❌ Stress post-traumatique.
❌ Troubles somatiques.
❌Cauchemars et insomnies.
❌ Repli sur soi ou énurésie.
⚠️ Forcer un enfant à maintenir un contact avec son agresseur renforce son traumatisme et normalise les violences qu’il subit. Le lien avec l’agresseur ne doit pas être supérieur au respect de l’enfant victime.
Une pression injuste sur les mères
Quand un enfant refuse de voir son père violent, c’est la mère protectrice qui est accusée. Elle est jugée responsable de transmettre ses peurs ou ses angoisses à son enfant. On ressort le faux syndrome d’aliénation parentale… Elle est accusée de saboter la relation père-enfant, mais ça ne pose pas de problème que le père critique la mère, même en présence de l’enfant…
⚠️ Cette logique déplace la responsabilité des violences du père vers la mère protectrice.
👉 Cela crée une double peine, qui pousse les mères à se taire pour éviter d’être injustement stigmatisées.
Les violences du passé : un sujet ignoré
Les violences conjugales vécues sont souvent minimisées. Lors des visites médiatisées, les mères qui les invoquent ou signalent les effets négatifs des rencontres sont balayées d’un revers de main.
Les intervenants disent :
❌ « C’est du passé. »
❌ « Les enfants doivent s’exprimer eux-mêmes. » (mais on ne les croira pas…)
👉 Beaucoup d’enfants n’osent plus parler, sachant que leur parole ne sera ni entendue ni crue. Les intervenants ne comprennent pas le principe de sur-adaptation (un sourire ne fait pas l’enfant épanoui, faut creuser…). Les victimes se sentent seules et impuissantes face à ces simulacres de protection.
Un soutien incompréhensible au parent agresseur
Dans ces espaces :
🎭 Les pères violents jouent les « parents modèles », manipulant les intervenants avec des cadeaux ou des compliments.
Hors de la vue des intervenants, ils :
❌ interrogent les enfants sur leur mère.
❌ les menacent ou les culpabilisent.
👉 Les intervenants, sensibles à l’image « charmante » des agresseurs (qui vont jusqu’à apporter des bonbons, des gâteaux), mettent toute leur énergie à « réparer » la relation père-enfant et ignorent les signaux de détresse des enfants.
➡️ Une logique destructrice pour les victimes.
L’urgence de changer la loi
Le rapport Alsalem (Rapporteuse spéciale, Nations unies, 2023) souligne :
📜 « Les enfants exposés à la violence doivent être protégés, pas forcés à maintenir un lien avec leur agresseur. »
👉 Pourtant, la loi actuelle privilégie encore et toujours le droit du père sur l’intérêt supérieur de l’enfant.
➡️ Les droits de visite sont élargis, même en cas de violences avérées, ignorant le traumatisme des enfants ou le principe de précaution.
⚠️ Il est urgent de repenser nos lois pour mettre la protection des enfants au cœur des décisions judiciaires.
Chaque enfant a droit à une enfance sans violence.
📢 Nous devons agir pour :
✔️ Réformer les espaces rencontre.
✔️ Imposer une vraie formation sur les violences aux intervenants, notamment ceux qui interviennent lors des visites médiatisées
✔️ Donner la priorité à la protection des enfants dans toutes les décisions judiciaires.
➡️ Partagez pour sensibiliser : les victimes méritent mieux que ce vide cruel de la protection de l’enfance.
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Pourquoi les Centres médiatisés ne sont pas des espaces protecteurs
Témoignage d’une grand-mère en colère contre la Justice qui ne protège pas sa fille et ses petites filles (témoignage sur des visites médiatisées)
Le centre médiatisé, un lieu pas si neutre…
Ces articles soulignent la nécessité d’ouvrir un espace de réflexion et des débats concernant ce sujet des visites médiatisées, et notamment repenser l’utilité des visites médiatisées pour les cas de violences intra-familiales.