La spirale infernale de la NRE

La spirale infernale de la NRE

spirale infernale de la NRE

NRE sont les initiales utilisées pour parler de Non Représentation d’Enfant. Ce délit est inscrit dans le Code Pénal à l’Article 227-5 comme étant « le fait de refuser indûment de représenter un enfant mineur à la personne qui a le droit de le réclamer ».

Par exemple, si un parent refuse de présenter son enfant à l’autre parent quand c’est le tour de garde de celui-ci, le parent en faute est passible de 15000€ d’amende et d’un an d’emprisonnement.

C’est bien normal, car les enfants doivent pouvoir accéder à l’affection de leurs deux parents.

Les limites du délit de la NRE

Toutefois, il existe deux cas où cette Non Représentation d’Enfant est soit complexe soit impérieuse.

1- Le cas complexe : que faire quand un enfant refuse catégoriquement d’aller voir un de ses parents ? Quel que soit l’âge de l’enfant, quel message lui envoie-t-on quand on le force à entrer dans la voiture d’une personne qu’il refuse de voir, fusse-t-elle son parent ?

N’existe-il pas une attitude plus responsable qui consisterait à chercher à comprendre son enfant ? A entamer un processus d’écoute et de communication ? Ce serait plus constructif que de le forcer et/ou de condamner à la prison le parent impuissant.

2- Le cas impérieux : hélas, tous les parents ne sont pas affectueux. Ils peuvent même être maltraitants, violents, violeurs… Or dans ces cas-là, la Justice rend encore bien trop souvent un verdict en faveur du maintien du lien parental, quel qu’en soit le coût, et donc aux dépends des victimes. Le parent protecteur doit choisir entre protéger son enfant ou respecter la loi.

C’est dans ces configurations de danger que la spirale infernale de la Non Représentation d’Enfant s’enclenche. Un autre genre de descente aux enfers.

L’élément déclencheur est souvent le témoignage de l’enfant, qui alerte le parent en qui il a toujours confiance. Cette prise de parole libératrice devrait être la première étape de sa protection car le parent à qui il s’est confié va l’aider. Il croit son enfant et porte plainte pour violence ou inceste. Tout se complique alors. La Justice exige des preuves permettant de s’assurer que le danger est bien caractérisé. C’est une démarche logique sauf que la parole de l’enfant est rarement créditée (il n’est pas cru = son témoignage ne suffit pas). Les preuves de violences psychologiques et même physiques figurent parmi les plus difficiles à obtenir.

De plus, même quand les victimes possèdent des attestations de professionnels, la Justice reste très sévère et joue la carte de la présomption d’innocence ou de l’absence de preuves. 73% des plaintes pour viol sur mineur sont classées sans suite. C’est difficile à entendre, mais seules 8% des victimes qui parlent seront protégées*.

Le parent protecteur n’a pas d’autres issues que de refuser de laisser son enfant dans les mains de son bourreau. Il commet donc le délit de non représentation d’enfant.

Le parent toxique porte plainte à son tour. Il se positionne comme la victime spoliée de ses droits parentaux. Or, dans le système judiciaire actuel, on cherche à maintenir le lien parental à tout prix. Le principe de précaution (ne pas laisser un humain dans une situation de danger potentiel) ne vaut rien face à un parent qui se plaint de ne pas voir son enfant, même si celui-ci l’accuse d’inceste, de violences psychologiques ou physiques.

Le parent toxique remporte très souvent la bataille juridique contre une NRE. Comble du cynisme, ce jugement est facilité par le fait que la plainte du parent protecteur soit déclarée sans suite !

La spirale infernale ne s’arrête pas là…

Si le parent protecteur insiste, porte à nouveau plainte ou fait appel, le parent toxique invoque très souvent le syndrome de l’aliénation parentale. Ce dernier est une invention de Gardner, un psychiatre véreux américain qui prétend que les mères (à 95%) lavent le cerveau de leurs enfants pour se venger du père et que les dits-enfants accusent ce parent également sans culpabilité.

Malgré une absence totale de démarche scientifique et malgré un discours favorable à la pédocriminalité, les propos dangereux et infondés de Gardner ont le vent en poupe dans la justice française.

Beaucoup d’avocats brandissent ce prétendu syndrome pour détourner les accusations de maltraitances sexuelles, mais aussi physiques, en tactiques (maternelles) pour priver les pères de leurs enfants.

Et à la fin, c’est le parent protecteur qui se retrouve sur le banc des accusés. La garde de l’enfant victime lui est retirée et ce dernier est confié au parent toxique ou placé en foyer…

Les parents protecteurs qui refusent de laisser leurs enfants à un humain malfaisant (fusse-t-il la ou le géniteur) n’ont pas d’autres choix que de devenir hors la loi. Ils préfèrent se retrouver en cavale que de sacrifier leurs petits.

La spirale infernale produit des enfants qui ne sont pas protégés, des parents protecteurs qui se retrouvent soit en prison soit en fuite…

Pourtant, ils ont réagit exactement comme on demande aux gens de faire :

– dénoncer les personnes violentes

– protéger les faibles.

Notre association souhaite réformer le délit de Non Représentation d’Enfant pour que la loi prenne en compte le principe de précaution.

Un enfant qui refuse catégoriquement d’aller chez un parent doit être entendu. Et on doit suspendre la garde des parents suspectés de violence envers leurs enfants.

Signez la pétition.

*Sources : Enquête Ipsos de l’association Association Mémoire Traumatique et Victimologie « violences sexuelles de l’enfance »

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Protéger l'enfant

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4 commentaires

RS Publié le17h53 - 22 mai 2022

J’ai été dan ce cas là durant plus d’un an. mon petit garçon a 3 ans et depuis 2 ans je suis séparé de son père qui été violent psychologiquement et physique envers nous. il avait une addiction à l’alcool. C’est une personne manipulatrice, comédien, menteur et qui avait 2 visages, comme dit mon psy un pervers narcissique!!!!
J’ai porter plainte, fait des mains courantes, mais à chaque fois on me disait ça ne mènera à rien car pas de témoin mise à part mon bébé de 18 mois! comment voulez vous que nous arrêtions les violences faites aux femmes et aux enfants si personne nous apporte de l’aide et de la sécurité! au premier jugement mon ex conjoint a obtenu un droit de visite classique et d’hébergement malgré les problèmes de santé de mon fils et des faits de violences et maltraitances. Afin de protéger mon fils qui avait tellement peur, j’ai jamais présenté mon fils à son père. j’ai eu 20 plaintes contre moi. jugée 4 fois et enfin la justice à ouvert les yeux car ils se sont rendus compte grâce à mon avocate que monsieur manipulait la gendarmerie et qu’il n’avait jamais les même discours. Mes plaintes ont été ré ouvertes et j’espère sincèrement que la cour d’appel de Paris fera son travail correctement pour l’avenir de mon fils et condamnera cet individu.

Lemoine Publié le8h55 - 18 septembre 2022

Bonjour, je suis grand-mère de 2 enfants 11 et 7 ans . Je viens de lire le témoignage, nous vivons depuis plus de 5 ans le même problème. Les enfants ne veulent plus aller chez leur père qui les harcèlent avec des questionnements sur leur mère et des insultes. Dernièrement le garçon de 11 ans à été entendu par la gendarmerie mais ???? Ce week-end cela c est mal passé avec la petite de 7ans , comme elle a dit clairement à son père qu elle ne voulait plus aller chez lui ,il lui a crié dessus et puni. Il a caché son petit déjeuner et c est sa conjointe qui a aider ma petite fille à déjeuner ensuite il lui a dit qu il ne voulait plus l a voir chez lui donc les enfants m ont téléphoner pour que je vienne l a chercher mais connaissant la personne ma fille a pris contact avec la gendarmerie avant de faire n importe quoi en signalant que la petite ne pouvait plus rester chez son père en plus il lui avait dit le samedi matin qu il partait avec son frère au restaurant et qu elle resterait toute seule dans maison.la gendarmerie a informé ma fille qu on pouvait aller l a chercher si elle était dans la rue seule, ce qui c est passé. 2 heures après le père c est aperçu qu elle n était plus là et là il m a appelé menaçant en invoquant de se rendre à la gendarmerie je lui ai répondu qu il face je ne m inquiétait pas puisque qu on avait eu l aval de la gendarmerie . Pour finir j ai été appelé par la gendarmerie et dû lui rendre l enfant qui pleurait et ne voulait pas y aller. Il y a eu plusieurs plaintes contre lui pour coups,menaces de mort et harcèlement téléphonique mais rien n y fait ,aujourd’hui il va porter plainte pour enlèvement d’enfant et il aura encore raison .ou est la justice. J espère que pour le bien des enfants il n aura pas gain de cause cette fois.

Martinvalet Publié le5h47 - 25 avril 2024

Bonjour
Je suis dans un cas très compliqué aussi
Séparé depuis août 2022
Ma fille âgée de 5 ans refuse d aller chez son père
Cris , hurlements…
Quand elle revient de chez son père elle me fait des crises de nerfs ,changement de comportement…pendant une semaine
En décembre 2023 on est passé par le JAF maintenant elle est obligée d y aller ou sinon je suis hors la loi
Elle se plaint de maltraitance de la part de sa compagne , sa compagne lui dit de l appeler maman
Il a déjà porté plainte 3 fois pour non représentation d enfants , une qui a été classée sans suite
Et un autre plainte pour agression et violence qui a été classée sans suite
Ma fille va mal
Je l emmene voir un psychologue qui lui fait du bien
J entends toujours la même chose par des professionnels ( assistante sociale, gendarmerie.. )elle est obligée d aller voir son père ce n est pas à elle de décidé
Est ce que que on en parle du trouble psychologique que peut subir un enfant déjà a cette âge la
L enfant n est pas assez écoute
La je ne sais plus quoi faire pour protéger ma fille

Alcione Publié le1h10 - 29 novembre 2024

Bonjour
Suite à des violences conjugales en janvier 20z4 avec 12 jours d ITT – ramenées à 8J par le Procureur car il n y avait que peu de traces corporelles de son avis contrairement à l attestation des médecins- j ai été mise sous ordonnance de protection pendant 6 mois avec un droit de visite avec passage de bras en lieu neutre pour mes 2 enfants de 2.5 et 5 ans qui subissaient aussi les violences conjugales et violences éducatives ordinaires (VEO) dans le complexe déni du papa et des grands parents paternels qui opéraient de la même façon.
Lors des visites avec papa et les grands parents omniprésents, les enfants me rapportent quasi systématiquement de violences tant verbales (insultes) que psychologiques (menaces , humiliations, chantage) et physiques (les coups ordinaires educatifs). Il n y a jamais de trace physique mais le comportement de mon aîné change brutalement au retour des visites (violences sur ces copains sur sa soeur sur moi) et les énurésie réapparaissent. J ai porté plainte 3 fois suites aux révélations de mes enfants. Une Aide Éducative à Domicile par l ASE a été mise en place en septembre suite à un Information Preoccupante ouverte en janvier. Mon grand s est confié des violences à sa nounou, à une amie, à l.educatrice de l ASE. Côté ASE, ils attendent que « la posture de monsieur change » pour faire remonter au Peocureur, pour finalement dire aux enfants qui relaient des violences qu ils prenaient parti pour maman ! J ai saisi le JAF en référé à brefs délais en octobre pour securiser les visites qui étaient ordonnées jusqu’en novembre. J ai refusé la dernière visite face aux premières violences faites sur ma fille de 2.5 ans et relatée par mon grand et confirmée par ma fille. Monsieur a porté plainte. Lors de l audience devant le JAF cette fin novembre, monsieur a allégé son éviction totale que j operais et la manipulation des enfants contre lui. La Juge a clairement dit que le maintient du lien parental primait sur tout et a ordonné le retour des visites avec passage de bras jusqu’à sa délibération fin décembre. Je vais saisir le Juge pour enfants si ce n est pas déjà fait du côté du père qui joue la carte de l aliénation parentale. C est l inversion de culpabilité au profit de l agresseur et au détriment de la protection. Je constate avec détresse la conception machiavélique qu a la Justice de la protection de l.enfant au profit du maintient quoi qu il en coûte du lien parental avec l agresseur, sans considérer les propos de l enfant, les témoignages de l entourage sur les changements de comportements et notre action protectrice. C est redoutable.
Il y a un combat à mener comme pour les femmes où elles étaient des objets et le crime passionnel invoqué au lieu de caractériser la violence pathologique de l agresseur.
Pour une réforme des lois Oui oui et Oui pour protéger les enfants !!!

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